jeudi 31 octobre 2013

Special Halloween : "Pendant que le loup n'y est pas"

Pour célébrer Halloween, voici une nouvelle toute fraîche confectionnée par mes soins! Bonne lecture!



 Pendant que le loup n’y est pas


   Tes amis et toi montez votre tente dans une jolie clairière. Aucun de vous ne possédant une tente instantanée suffisamment grande pour cinq, tu as emprunté le vieux gourbi de tes parents. Sans l’aide de tes camarades tu n’aurais jamais réussi à l’installer. Une fois la tâche accomplie, toi et une autre membre de ton petit groupe d’amis allez chercher du bois pour le feu de camp.
Elle et toi vous connaissez depuis votre plus tendre enfance et vous êtes déjà promené(e)s dans les bois ensemble. En souvenir du bon vieux temps où vous chassiez les fées et le dahu, tu te mets à chantonner l’une des comptines préférée de votre enfance : 
 « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n’y est pas…
 - Si le loup y était, il nous mangerait ! répond ton amie en riant et ramassant quelques branches.
 - Mais comme il y est pas, il nous mangera pas ! Loup y’es-tu ? Que fais-tu ? M’entends-tu ? tu continues en souriant et cherchant davantage de matériaux combustibles.
Ton amie prend alors la grosse voix du loup :
 - Je mets ma culotte ! »
Puis vous éclatez de rire. Vous avez grandi ; vous n’avez plus peur du grand méchant loup, mais du tueur en série dans tous les coins sombres et derrière le rideau de douche.
Bientôt, vous revenez devant la tente et préparez le feu de camp que le fumeur du groupe allume avec son briquet. Quelqu’un d’autre ouvre un paquet de chamallows et la cinquième fournit les pics à brochettes : la soirée feu de camp a officiellement commencé.
Tous assis autour du feu, vous vous racontez à tour de rôle des histoires qui font peur. Dame blanche, poupée maléfique, tueur fou, homme sans visage, tout y passe.
Au bout de trois heures de chamallow grillés et d’histoires d’horreur, le fumeur du groupe s’éloigne pour uriner un peu plus loin.
 « Fais gaffe, tu lui conseilles en riant, tu pourrais tomber sur le chien à tête humaine ou sur le Slenderman !
 - J’vais pas loin, t’inquiète », répond-t-il.
Alors que plus personne ne fait attention à lui, un glapissement de surprise se fait entendre, puis le silence s’abat. Plus personne ne parle, pas un animal ne produit le moindre son, même le vent se tait ; seul le craquement des flammes continue à se faire entendre, imperturbable.
 « Peut-être… on devrait peut-être voir ce qu’il lui est arrivé ? suggère d’un ton peu assuré l’un de tes amis, celui qui avait apporté les chamallows.
 - Mieux vaut rester groupés alors » tu lui réponds.
Ton amie d’enfance ne dit rien mais prend le marteau utilisé plus tôt pour planter les sardines de la tente. Tu cherches des yeux une arme et finis par choisir un bâton que tu tentes d’enflammer, mais tout ce que tu parviens à faire est noircir l’extrémité. Tu te dis que c’est mieux que rien et demande à tes deux autres amis de prendre les lampes torches..
Vous vous rendez donc tout les quatre là où votre cinquième camarade était deux minutes plus tôt.
Vous ne trouvez rien. Pas de cinquième camarade, pas d’indice, pas d’empreinte indiquant où il a pu aller.
Celle qui avait apporté les pics à brochettes balaie les environs avec sa lampe torche et appelle votre ami :
 « Allez, c’est bon sors de ta cachette, c’est vraiment pas drôle ! »
Tu as l’impression d’être dans un mauvais film d’horreur. Quand tu disais que tu aimerais faire du cinéma, ce n’est pas vraiment ce que tu avais à l’esprit.
Tu fouilles de ton bâton les buissons alentour alors que tes camarades t’éclairent ; toujours aucune trace de ton ami fraîchement disparu. De plus, un malheur n’arrivant jamais seul, les deux lampes torches cessent au même moment de fonctionner.
Dans un ensemble parfait, vous prenez vos jambes à vos cous et retournez près du feu de camp, désormais votre seule source de lumière. S’il reste encore le moindre rayon solaire dans le ciel à cette heure, il est bloqué par l’épais feuillage des arbres.
Alors que vous reprenez votre souffle, debout autour du feu, les deux porteurs de lampes torches vérifient les piles.
 « Je les ai changées avant de partir, tu déclare. Les piles, je veux dire. Elles sont neuves. »
Silence.
Tu sais très bien que tes amis se posent tout trois la même question, car tu te la poses également : faut-il quitter ces bois sur-le-champ et laisser votre camarades derrière vous ou a-t-il encore une chance d’être retrouvé avant le lever du Soleil ?
Ton amie, celle avec la lampe défectueuse, décide de fabriquer une torche avec ton bâton, son t-shirt et l’alcool à brûler qu’elle a apporté pour le feu.
 « Il est temps de se barrer d’ici », déclare-t-elle.
Tu fais timidement remarquer que cela veut dire abandonner votre camarade à son sort, mais tu sais très bien qu’il est déjà trop tard pour lui. Groupés autour de la torche improvisée, vous avancez sur le sentier en direction de l’orée du bois. Les seuls sons audibles sont ceux de vos pas et le craquement des flammes.
À mi-chemin de la sortie, alors que vous ne pouvez plus entendre les bruits produits par le feu de camp, un bref coup de vent éteint la torche.
L’un de tes amis panique et court comme un dératé sur l’étroit sentiers ; tu lui hurles d’attendre, mais il ne t’écoute pas. Evidement. Il disparaît bien vite de ton champ de vision limité par les ténèbres. Le bruit de ses chaussures heurtant rapidement le sol cesse soudainement. Toi et les deux camarades encore présentes à tes côtés l’appelez mais vous ne recevez pas de réponse.
Ton amie d’enfance te donne la torche éteinte et reprend le marteau en main. La troisième survivante s’accroche à vous deux afin de s’assurer que votre groupe ne sera pas séparé. N’ayant pas vraiment d’autre alternative, vous continuez à avancer dans l’obscurité et le silence.
Tu crois entendre un bruit à ta gauche, tu te tournes, ne vois rien, et sens la pression des doigts de ton amie sur ton bras disparaître soudainement. Ton autre amie a elle aussi disparue.
Se promener dans les bois pendant que le loup n’y est pas est la pire erreur que tu as jamais commise ; tu espère que ce ne sera pas la dernière. Le loup n’y est pas, mais quelque chose de bien pire rôde dans la forêt obscure et tu n’as que ton bâton pour te défendre.
Tu parviens malgré tout à l’orée du bois et t’apprêtes à courir le plus vite et le plus loin possible quand tu entends une voix appeler ton nom. Cela a pour effet de te figer sur place. Tu perçois également d’autres voix… S’agit-il de celles de tes amis ? Sont-ils à ta recherche ?
Tu hésites un long moment avant de te retourner et répondre. Le silence reprend ses droits aussitôt après. Tu ne sais pas ce qu’il vient de se passer, mais ça ne te dit rien de bon.
Tu veux bouger ; tu as inexplicablement perdu la capacité de te mouvoir. La chose qui rôde, quelle qu’elle soit, va bientôt venir te chercher. Peut-être même est-elle déjà là, tout autour de toi. Tu tentes de briser l’oppressant silence dans l’espoir de te donner du courage :
 « Promenons-nous… dans les bois… »
Tu ne finiras jamais ta phrase.

dimanche 20 octobre 2013

Quelque chose d'étrange... ("En périphérie de ma vision")

[Alors que je fouillais dans mes classeurs et trieurs pour trouver des nouvelles à poster sur ce blog et ai trouvé ceci. Je l'ai appelé "En périphérie de ma vision" car cette expression est présente plusieurs fois dans le texte.]


   Depuis combien de temps est-il là ? Je ne me souviens plus. Peut-être a-t-il toujours été en périphérie de ma vision, disparaissant dès que je tourne le regard dans sa direction.
Il échappe à ma vision centrale malgré tous mes efforts ; je ne peux distinguer son visage. A-t-il seulement un visage ? Je dis « il », mais est-ce un homme ? Ce n’est pas une femme non plus, ça non. Je suis certaine que cette chose, contrairement à ce que sa silhouette pourrait laisser penser, n’est pas humaine. Personne d’autre ne semble remarquer la créature ; suis-je en train de devenir folle ? Le suis-je déjà ?
Plusieurs personnes ont disparues dans le voisinage, toutes des enfants… Et si la chose était la cause ? J’ignore d’où vient cette idée mais elle s’est implantée dans mon esprit, y a germé et prend maintenant racine. Cette hypothèse apporte plus de questions que de réponses. De plus, le suspect n’existe peut-être même pas en dehors de mon propre esprit.
Je devrais peut-être aller dormir : la fatigue n’arrange ni mon propre état, ni tout le reste autour de moi. Mais je n’arrive pas à fermer l’œil. Comment dormir alors l’entité en périphérie de ma vision m’observe en permanence ?
Comment se débarrasser de quelque chose qu’on ne peut littéralement pas regarder en face ?
Réelle ou non, cette chose est bien plus qu’une simple silhouette en périphérie de ma vision…


[Le plus étrange, c'est que je n'ai aucun souvenir d'avoir écrit ceci, et d'habitude je me souviens de chacun de mes texte. C'est bien mon écriture, mais je ne reconnais rien d'autre. De quoi parle ce texte? Était-il sensé être le début d'une histoire plus longue? Qu'en pensez-vous?]

vendredi 18 octobre 2013

Bienvenue dans mon antre!

Je devrais dormir plutôt que créer un blog à cette heure-ci, mais je n'arrive pas à dormir. Être sur internet n'est pas vraiment la bonne solution dans ces cas-là, je vous l'accorde ; mais j'ai envie de faire un nouveau blog, partager de nouvelles choses. C'est à dire de nouveaux textes. Entre autres.
Alors installez-vous bien (non, pas comme ça, vous allez vous faire mal au dos à force!), préparez votre popcorn... Ah, pardon, c'est un blog, pas un film. Installez-vous bien quand même! :)